Ne seraient-ce point les Fatals Flatteurs ?

En parcourant un "chat" du Monde.fr avec l'écrivain balladurien Philippe Sollers, on croise certaines questions qui font irrésistiblement penser à la pate des Fatals Flatteurs du Plan B...

On parie que c'est eux ?

Zébulon : Comment parvient-on à devenir aussi érudit que vous ? Tenez-vous des fiches ? Combien de livres y a-t-il dans votre bibliothèque ? Est-il selon vous nécessaire d'avoir beaucoup lu pour devenir écrivain ?

Philippe Sollers : Un écrivain sans bibliothèque est comme un pianiste sans mains, et il faut répéter sans arrêt la formule suivante : pour savoir écrire, il faut savoir lire, et pour savoir lire, il faut savoir vivre.

Viva : Pensez-vous avoir des disciples, ou bien avez-vous refusé d'être un maître? Quoi qu'il en soit, quels sont les jeunes écrivains français que vous encouragez et dont vous pensez qu'ils vont faire une œuvre qui comptera?

Philippe Sollers : Je passe mon temps à soutenir des écrivains plus jeunes que moi, car je n'aimerais pas avoir leur âge aujourd'hui où tout est beaucoup plus difficile. Deux noms simplement : mes camarades et amis de la revue Ligne de risque, Yannick Haenel et François Meyronnis. Lisez tout de suite le livre de David Di Nota, Bambipark, qui vous fera le plus grand bien dans la description du désastre humanitaire.

nora : Vous semblez indifférent aux insultes, dont après Sartre et Beauvoir, vous détenez une sorte de record, même si Christine Angot est en passe de rejoindre le club des insultés a priori, sans même les lire. Mais n'est-ce pas un peu lassant, cette pratique, très française au fond ? Je lis parfois des critiques dures dans la presse étrangère, mais pas ce type d'injures.

Philippe Sollers : Il y a un fond fasciste français qui est loin d'avoir disparu et qui est prêt à remonter à la surface à la moindre occasion. Regardez ce qui se passe aujourd'hui et l'appétit extrême pour les histoires de collaboration, par exemple dans le dernier livre de Dominique Fernandez, de l'Académie française, consacré à son père, que l'on voit défiler avec le porc Doriot dans les rues de Paris. Les insultes sont vivifiantes, elles prouvent que la connerie se porte bien, ce qui est tout à mon avantage.

Voyageur : Vous êtes un infatigable voyageur de l'espace, du temps et des mots, sur le papier comme sur les écrans. A quelle époque auriez-vous souhaité vivre ?

Philippe Sollers : Aujourd'hui, sans aucun doute. Tout est possible, mieux que jamais, mais c'est comme si chacun se l'interdisait. Etrange...


Si ce ne sont pas les FF, ce serait le signe que les choses vont mal.

5 commentaires:

Jean-Pierre Martin a dit…

Si ce n'est pas le cas, il faut les embaucher immédiatement

Anonyme a dit…

La technique semble finalement simple à utiliser, et si les FF se mettent à faire des émules un peu partout, que va devenir la dignité des fonctions de penseurs et de guides spirituels et politiques de cette pauvre humanité désorientée ?
Irions nous vers les heures les plus sombres de notre histoire intellectuelle ?

Anonyme a dit…

Sollers est en plein mantra : « Il faut répéter sans arrêt la formule suivante : pour savoir écrire, il faut savoir lire, et pour savoir lire, il faut savoir vivre. » Ce faisant Sollers cite ici Guy Debord qui de son vivant, en 1993 dans son livre Cette mauvaise réputation, a exprimé tout ce qu'il pensait du personnage : « Insignifiant puisque signé Philippe Sollers. »

Anonyme a dit…

Je ne vois pas trop l'intérêt de la chose. C'est censé être subvsersif ou je sais pas quoi?

Si ça amuse les questionneurs, tant mieux pour eux.

Jacques de Brethmas a dit…

Ben alors, ça sabote plus?