ADN : Mariani droite ni gauche ; français !

Au cours du festival du rire provoqué par la loi Hortefeux sur la sélection des immigrés à la peau noire et aux familles nombreuses, avec vérification génétique en option grâce au pétillant Thierry Mariani, se sont offerts au regard et à l’écoute du jeune saboteur de nombreux argumentaires qui, conjoints ou séparément, valent de l’or (tefeux ! mouahahaha). Aussi passerons-nous sur l’aspect complètement trisomique, inutile, haineux et délirant de la loi en question et de ses amendements, pour nous concentrer sur les différentes composantes du discours de défense de cette nouvelle loi, ainsi que des failles évidentes des discours médiatiques censés la combattre.

Ce qui frappe dans un premier temps, c’est que le cynisme de la loi Hortefeux n’est absolument pas assumé par ses défenseurs, qui pourtant se prévalent d’une démarche décomplexée. Au vu du texte, on pouvait s’attendre à des arguments-massue du style : « on ne peut pas accueillir toute la misère du monde », « les nègres on les aime bien quand ils restent chez eux », « les immigrés viennent piller notre système social : refusons-les en bloc », ou encore « ils font baisser mécaniquement le prix de la main d’œuvre et mettent les autochtones dans la merde ». A cela aurait pu s’ajouter un plaidoyer pour une immigration par quotas, comme celui auquel un certain Sarkozy Nicolas, aujourd’hui bien silencieux à ce sujet, n’hésitait pas à recourir du temps de Balladur – de l’immigration comme marché du dimanche ; je prendrai quatre cent informaticiens sri lankais, huit cent actrices porno estoniennes, vingt-cinq mille plombiers polonais et huit infirmières bulgares, s’il vous plaît ! Tout cela aurait amené une joyeuse ambiance d’ultranationalisme fier et épanoui, nouveau visage jeune et insouciant de la France d’après. Mais non ; il n’y a guère que des illuminés du type Eric Zemmour, du Figaro, pour défendre ce genre de positions (voir à ce sujet son intervention sur France 5, un chef d’œuvre du genre).

Certes, il y a toujours Sarkozy qui avec son don subtil pour la provocation s’est fendu de l’argumentaire du cynique réactionnaire que l’on lui connaît depuis longtemps, en proclamant qu’il ne trouvait « pas choquant » l’amendement Mariani. Souvenez-vous de l’insistance avec laquelle notre « briseur de tabous » national justifiait ses positions les plus hardcore : « alors il paraît que c’est tabou de dire que les jeunes de banlieue sont de la racaille, hé ben moi j’le dis, c’est de la racaille, je dis tout haut ce que tout le monde pense tout bas, quitte à choquer le politiquement correct ». Nul n’est désormais surpris par la grandiose rhétorique de notre actuel monarque, qui construit ses opinions par opposition à un discours imaginaire, immédiatement associé au « politiquement correct », donc, au « discours dominant », aux « tabous » et autres « rigidités » persistantes de la pensée française. Mais l’intervention du célibataire de l’Elysée est trop anecdotique pour qu’on lui prête, pour l’heure, trop d’attention.

Non, les grands idéologues de la nouvelle pensée-système, ce sont les Hortefeux, les Mariani, les Morano, les Devedjian. Une droite qui, sans être dans le fond complexée (si l’on en juge par son œuvre) reprend pourtant un argumentaire jusqu’alors réservé à une gauche aujourd’hui en déshérence. Ainsi, lorsque la clownesse Morano est sommée de qualifier la loi Hortefeux en un mot, elle n’a pas la moindre honte à parler d’« humanisme ». Idem pour Hortefeux et Mariani, qui se défendent de mettre des bâtons dans les roues aux immigrants, dont ils tentent à tout prix de faciliter les démarches. Raisonnement alambiqué pour défendre une loi censée, précisément, diminuer et encadrer l’immigration.

L’amendement par la grâce duquel Mariani instaure les tests ADN pour que ces gentils bamboulas prouvent leur éventuelle filiation (car ils se ressemblent tous, et puis on les devine volontiers queutards et polygames), ce n’est absolument pas une mesure de défiance, c’est juste pour que « ceux qui ne trichent pas » puissent avoir l’insigne privilège d’une procédure accélérée, exempte de toute sorte de vérification administrative. A contrario, les connards xénophobes qui s’opposent à un tel amendement veulent laisser croupir dans la misère des familles entières, victimes des lenteurs de la procédure. Bigre ! Puisque l’on cherche à aller dans le tout-permissif, dans l’humanisme le plus lyrique, que n’est-il pas venu à l’idée de nos politiciens virtuoses de supprimer tout simplement toute forme de vérification ? D’accélérer et d’alléger les procédures d’entrée sur le territoire pour tout le monde ? Après tout, ça ne fera pas une grande différence, quantitativement, et puis ça ferait faire des économies à l’administration…

Bon, devant ce genre de raisonnements, la gent périsarkozyste a enfin tendance à s’exprimer plus explicitement : l’important dans la recette, c’est de séparer « ceux qui trichent » de « ceux qui ne trichent pas », et l’ADN, nous indique Mariani, est une manière, comme autrefois la signature et demain la reconnaissance optique, de « prouver son identité ». Halte là, maraud ! S’il s’agit de « prouver » son identité, c’est que l’on ne peut pas se fier à la parole de l’immigrant, ni à l’état civil de son pays de dégénérés, donc qu’il y a défiance a priori. Et voilà comment tombe en morceaux un argumentaire qui, péroré avec une tenace conviction, a tout de même réussi à mystifier ses opposants… Dans leurs derniers soubresauts, les fous du Roy ont parfois le burlesque de s’écrier : « mais si l’on n’a rien à se reprocher, ça ne pose aucun problème ». Hahaha.

Pourquoi, donc, se prévaloir d’un humanisme que l’on juge rétrograde pour autrui ? La seule explication, évidente par ailleurs, qui vienne à l’esprit vif et acéré du saboteur, c’est la volonté de priver une gauche molle et d’un consensuel autoproclamé, d’espace idéologique. Car il faut bien se dire que la tribu en question ne cherche nullement à « rassurer » ses concitoyens, qu’elle se fiche éperdument d’un quelconque humanisme, qu’elle exhibe avec le sourire sa volonté de se rapprocher du Front National (pardon, de ramener une à une les brebis frontistes égarées).

Autre clé de voûte de l’idéologie Hortefuégienne, « le réel ». On croyait l’usage cette arme de destruction intellectuelle exclusivement réservé aux sociaux-démocrates de type Strauss-Kahn, qui font de l’« adaptation à la réalité » leur maître mot – considérant qu’ils ne peuvent rien changer à ladite « réalité », voire qu’ils n’en prennent pas part, tout simplement. Mais non, « le réel » a également sa place chez les braillards de l’UMP. Lorsque les droitistes complexés du PS ou les centristes néoconservateurs façon Charlie Hebdo et consorts s’en prennent à l’amendement Mariani au nom de « principes républicains », le binoclard du Vaucluse s’indigne : il y a certes les principes, mais il y a surtout « le réel », et c’est à ce dernier qu’ont affaire les politiques. Même ligne de défense pour Braïsse Hortefeux, qui met dans le même panier le fait que le taux de chômage chez les jeunes étrangers diplômés soit de 26%, la ségrégation à l’embauche n’existant pas dans notre bien « réel » pays de bisounours. A opposer au « réel », il y a également la compassion, le droit-de-l’hommisme, la confiance (rebaptisée « angélisme » pour l’occasion), la philosophie ( ?), l’idéalisme, etc…

Sans vouloir donner trop de crédit à l’attaque « par principe », il est quand même étonnant que ces politiques professionnels, grassement rémunérés pour remuer leurs méninges dans l’intérêt de tous et de chacun, ne parviennent pas à s’accommoder de quelques principes peu contraignants, histoire de s’acheter une conscience morale à peu de frais… Il faut donc comprendre que « le réel », c’est une situation gravissime de dernière instance, que des hordes, des bataillons, des peuples entiers d’étrangers se pressent aux frontières de l’Hexagone, qu’ils investissent les canalisations d’égouts pour une invasion souterraine, qu’ils préparent des catapultes géantes pour choir par centaines sur notre doux terroir ! Mais non, pas du tout ; l’amendement Mariani concernerait difficilement plus de mille personnes par an, la loi Hortefeux est inapplicable (ou alors il faudra qu’on m’explique comment mettre en place partout dans le monde des structures accessibles de formation à la langue et aux « valeurs républicaines » françaises), aucune prétendue « réalité » ne vient spontanément corroborer leurs thèses fumeuses… Si tant est que « le réel » soit jamais univoque, palpable et doué de volonté, comme le voudraient bien ces sympathiques mystiques.

Pourquoi recourir donc au « réel », alors que les ficelles, grosses comme la bite à Rocco, sont pathétiquement visibles ? Tout d’abord, cela ne peut s’expliquer indépendamment du rôle que jouent, souvent consciemment, les médias dominants. Un parallèle saisissant peut-être fait avec la présidentielle de 2002 et le thème de l’« insécurité », leitmotiv s’il en fut de cette période. Au lendemain du célèbre premier tour, des caméras d’une chaîne claire avaient eu la bonne idée, en guise d’autocritique, d’aller dans un trou paumé d’Alsace, qui avait plébiscité Le Pen, interviewer la population. Une vieille chouette, téméraire, eut la franchise d’admettre qu’elle avait voté Le Pen « contre l’insécurité et l’immigration ». A cette profession de foi, l’intervieweur objectait qu’il n’y avait ni insécurité ni immigration dans le bled en question. Oui, mais, précise la vieille, on voit bien à la télé ce que c’est. On pouvait lire sur son visage un sourire veule de type « et c’est bien fait pour ces petits cons », mais cela dépasse l’objet de notre étude.

Ainsi, on le voit, pour peu que la population s’y prête un peu (et elle s’y prête plutôt deux fois qu’une), on peut lui faire croire à la « réalité » d’une attaque de martiens, à la « réalité » de violeurs enragés et atteints du SIDA qui sodomisent tout ce qui bouge pour propager le virus, et ainsi de suite, pour que les gens restent tranquilles chez eux, votent pour la répression, et continuent de regarder la télé ; la boucle est bouclée. Car il faut bien se dire que « le réel », pour la plupart des gens, au-delà de leur condition individuelle, c’est la télé, donc à peu près ce qu’on veut bien leur faire croire. « Le réel », il faut s’en convaincre (et en convaincre autrui), c’est rien, c’est n’importe quoi, ça n’existe pas.

Dernier argument, plus prosaïque, de la troupe des pré-eugénistes : la défense du travail du Parlement. Utilisé principalement pour s’en prendre à la musulmane de service du gouvernement (Amara), mais plus largement pour contrer l’attaque groupée de plusieurs membres de l’exécutif (Kouchner, Jouyet, Hirsch, mais aussi Darcos, Pécresse ou cette bonne vieille Boutin), le procédé prête quand même à sourire. Voire à se taper le cul par terre. D’une part, voir les pom-pom girls d’une réforme ultra-présidentialiste des institutions s’insurger contre l’ingérence du gouvernement, c’est quand même du divertissement de haut niveau, mais surtout, si l’on suit leur raisonnement, si l’Assemblée propose la chambre à gaz, il faudra se plier aux volontés des « représentants du peuple ». Et nous emmerdons ceux qui nous parlent de point Godwin. La suite.

Oui, donc, pourquoi tout cet arsenal argumentaire d’humanisme, de réalisme, d’amour irréfrénable de nos institutions, de la part d’un groupuscule qui hier encore reléguait ces valeurs à la préhistoire de la politique, avec sa tonitruante rupture ? Le calcul est simple : en défendant une telle position, l’on a forcément beau jeu de jeter l’adversaire dans le camp des rétrogrades qui ne respectent pas les institutions, qui ne sont pas en phase avec le réel et qui ont des tabous. On aurait tort de rigoler trop vite, car ce qui pour les idéologues de la majorité relève du calcul prend sa pleine mesure lorsque l’on voit les civils adhérer corps et âme à ces oppositions simplettes dignes d’un écolier et, pire, l’opposition autoproclamée valider à 100% la logique binaire que lui impose la majorité.

Evidemment, nous passons sur tout ce que le Parti Socialiste et ses satellites immédiats recèlent de nationalistes pur jus qui, s’ils ne pipent pas mot dans le débat, ne se réjouissent pas moins de voir la droite accomplir leurs preux desseins (citons pour l’exemple le difforme Chevènement, ou encore le sarkozyste Manuel Valls). Ces glorieux individus n’existent, pour ainsi dire, pas. Non, prenons un instant l’exemple de Philippe Val, grand gourou du Charlie Hebdo réformiste d’aujourd’hui. En toute bonne foi, il est contre l’amendement Mariani, c’est même en ce moment son activité principale. D’ailleurs, il a fait de son journal le fer de lance médiatique du mouvement « anti-ADN » (sic), avec le concours de SOS Racisme puis, une fois la bataille lancée, Libé. C’est tout à son honneur. Alors que ce pauvre Val éditorialisait Charlie à grands coups de considérations sur la nécessité d’avoir une gauche différente de la droite, il a trouvé grâce à Mariani un cheval de bataille lyrique, qui nous a réservé quelques phrases bien senties. Il avait traité la chose de « saloperie fascisante », pour notre plus grand bonheur.

S’improvisant leader politique et affinant sa présence médiatique, le voilà donc qui trimballe son menton saillant de plateau télé en plateau télé, pour pourfendre l’amendement scélérat. Et là, surprise, alors que ses éditos et les papiers furieux de ses collègues de rédaction nous faisaient espérer des sorties libertaires et enfiévrées où l’on chanterait l’amour de l’autre, Val préfère s’en tenir à un argumentaire d’autorité : notre sacro-sainte République a des principes, on n’a pas le droit d’y contrevenir. Mazette ! En voilà un argumentaire qu’il est bon ! Au-delà du fait qu’on peut, au nom des principes, défendre tout en n’importe quoi, la seule évocation de l’argument d’autorité est – et on le comprend – synonyme d’une immobilité et d’un passéisme qui sont en général le propre de la droite la plus conservatrice. Pourtant, c’est à cette ligne que se plient très majoritairement les révolutionnaires de « touche pas à mon ADN ».

Mais ce n’est pas tout ; en désespoir de cause, Val use d’un autre argument : on a besoin, pour faire marcher notre économie de marché, d’une immigration dont le potentiel démographique relève le niveau de nos autochtones. En d’autres termes, l’immigration est un choix économique, si les français de souche pondaient suffisamment de marmots on pourrait s’en passer. Ce n’est qu’en ultime recours que le courageux Philippe considère que la loi Hortefeux – Mariani voit derrière chaque immigré un délinquant. Evidemment, on voit bien où Philippe Val, grand réformiste et amoureux de la République s’il en est, veut en venir : il s’agit de faire accepter aux populations droitières l’immigration avec l’argumentaire qui leur est propre, autrement dit, battre le gouvernement sur son propre terrain idéologique.

Le problème étant que sur son propre terrain, le parti de l’ordre n’a plus à faire ses preuves. Son travail de minage a été accompli à merveille ; sa complicité est telle avec son électorat que leurs convergences idéologiques n’ont même pas à être explicitées. Plus clairement ; lorsque le gouvernement défend les mesures Hortefeux – Mariani sous couvert de modernité et d’humanisme, il est clair qu’il ne renie aucunement ses points de convergence avec son électorat ultraconservateur, bien au contraire il fournit à celui-ci des armes idéologiques pour relayer son message, tout en plaçant leur corps de doctrine dans le domaine du tacite.

Donc, en se prêtant à la danse dont le gouvernement donne la cadence, l’opposition « médiatique » (outre Val, qui est hélas l’un des plus virulents, on peut aussi trouver un grand nombre de personnalités socialistes ou communistes) perd à la fois sur son propre terrain et sur celui du gouvernement qu’elle a la naïveté de vouloir vampiriser. Misère du raisonnement de la concession permanente. L’ironie veut d’ailleurs que la droite disons « « « bienveillante » » » (celle des Chirac, des Villepin et des Bayrou) ait une réaction d’opposition au discours du gouvernement – ce bon gros facho de Pasqua lui-même a rejoint le camp des antimarianistes – tout en gardant sa cohérence idéologique. Donc, au nom des mêmes principes, les gaullistes et les paraît-il « socialistes » combattent le même ennemi. Parmi les deux entités, il y en a une qui sort grandie. Elle ne siège pas rue de Solférino.

Le chenil Sarkozy a donc bien joué : son opposition s’en tient à des minauderies mollassonnes de conservatisme modéré, ses contradicteurs se contentent de beugler que les principes fondamentaux de la République (avec lesquels tout un chacun se torche le cul) ne sont pas respectés sans se soucier d’expliquer les raisons de l’existence de tels principes ; le gouvernement aura désormais beau jeu de concéder à la droite bisounours le retrait de l’amendement criminel, et pourront passer comme des lettres à la poste les restrictions du droit d’asile, les séquelles du discours de Dakar, les reconduites à la frontière, les défenestrations de clandestins et, d’une manière plus générale, le reste de la loi Hortefeux, puisque les deux discours médiatiques dominants écartent autant le discours clairement gauchiste et celui de l’évidence libertaire.

Car où sont-ils les gauchos médiatiques ? A-t-on entendu Cohn-Bendit ? Besancenot a-t-il couru les plateaux ? Niet. A peine a-t-on entendu, timidement, Taubira (qui est pourtant loin d’être une radicale) s’étonner que l’on n’inquiète pas davantage les étrangers milliardaires qui prennent leurs aises et tuent le marché immobilier en France alors qu’ils ne maîtrisent pas la langue. Plus virulente fut encore Aurélie Filippetti qui, quoique socialiste et en terrain conquis (au grand raout du Zénith) n’en a pas moins déclaré sans ambages : « cette France moisie, cette France rancie qui considère l’étranger comme l’ennemi, on n’en veut pas ». Alléluia ! Malgré l’impact assez relatif de son intervention, qui ne fait pas encore trembler Hortefeux et consorts, ça n’en demeure pas moins une voix nouvelle, qui ne vient pas lécher l’électeur frontiste dans le sens du poil pubien. Préférer les étrangers aux fachos : c’est un début, une mini-révolution dans la parole publique estampillée « gauche ».

Car, s’il ne faut évidemment pas voir la politique derrière le seul prisme des médias dominants, c’est à eux malgré tout que se réfère l’homme de la rue, celui-là même qui choisit son bourreau – pardon, son représentant, lors des différentes élections.

Mais, au-delà de ces bien tristes considérations qui agitent la gent conformiste, confortable, con tout court ; où est passée la liberté ? Où sont passés les rêves ? Qui se trouvera pour crier à pleine gorge que les frontières on s’en fout, qu’il n’y a pas d’étrangers, que nous n’avons que faire de la mesquinerie collabo de la majorité silencieuse, qu’il y a finalement des occupations plus joyeuses que de suspecter le voisin ? Qui ? Qui ? Qui ? A toutes ces questions et à celles qui en découlent, une réponse s’impose, évidente, rieuse, caustique : Sabotage, Sabotage, Sabotage !


6 commentaires:

Anonyme a dit…

un excellent article, j'ai beaucoup apprécié.

Hannibal Volkoff a dit…

Ce qu'il y a de plus con, dans cette proposition de test ADN pour regroupement familial, ça reste surtout sa vision faussée du concept de "famille". Quid des adoptions, par exemple? Quid des familles polygames?

Didier Goux a dit…

Mais c'est pourtant vrai, ça : on ne va pas pousser le fascisme jusqu'à refuser les familles polygames, tout de même ? Et cette belle pratique culturelle qu'est l'excision : réhabilitez-moi tout ça, et vite ! Soyons festifs, bordel !

Your Dog a dit…

atreides : pour mon humble part, je pense au contraire que le "concept de famille", c'est précisément ce dont on se fout pas mal dans le contenu de la loi.

didier goux : serais-tu un gros con ?

Anonyme a dit…

Bof,

A partir du moment où c'est volontaire il ne me semble pas idiot que l'état veuille éviter les arnaques à la CAF, qui existent malheureusement.
L'important est de savoir ce que deviennent les empreintes ainsi relevées ?
La mise en fichier de tous les ADN du plus possible de personnes (j'allais dire citoyens mais ça va bien au delà !) est, elle, redoutable. Et de ça on ne parle pas et comment vérifier, de toutes façons, qu'il ne sera pas fait de copies ..

Jérem' a dit…

Là, tout d'un coup l'image de la France est beaucoup moins sexy:D