Apparemment, on a pas fini d'en apprendre sur le futur sous-ministre aux sports, ami de Sarkozy, loser rugbystique, homme d'affaire(s), propriétaire de bastringues et homme-sandwich Bernard Laporte.
Outre son goût immodéré pour les jûteux contrats publicitaires (jambon, rasoirs, croquettes pour chiens) ; pour les pseudo-conférences business de coaching de cadres (on imagine la scène : "Soyez toujours offensifs ! N'ayez pas peur du combat ! Soyez vous-même !") facturées à plusieurs milliers d'euro la prestation ; pour les rachats de business connotés "blanchiement d'argent sale" (casinos, bar à putes, vignobles) ; Bernard Laporte a également le goût de l'autoplagiat. C'est Rue89 qui détaillait la croustillante affaire : des pages et des pages de similitudes entre "Au boût de mes rêves" (éditions Robert Laffont) et "Le rugby m'a fait homme" (éditions Michel Lafon). C'est dire si cet homme a le goût du travail bien fait.
Contesté par ses joueurs pour ses choix tactiques lors de la coupe du monde de rugby, il le fût également pour la sarkozyfication assez ahurissante de sa communication, poussant le vice jusqu'à sarkozyfier également sa stratégie sportive, inventant une sorte de lyssenkisme rubgystique des plus détonnants. Lecture de la lettre à Guy Môquet, comparaisons douteuses ("Ce soir on a été grands comme le Président Sarkozy"), présence lourdingue du petit chef de l'Etat dans les vestiaires où il a pu dispenser ses précieux conseils ("Une défaite c'est pas grave, moi aussi j'ai connu des défaites"). Michalak et quelques autres l'avouent : "On n'adhérait plus au discours de Laporte". Bref, il était temps pour Laporte de dégager du rugby.
Seulement voilà. La nomination-gag de Laporte au Secrétariat d'Etat au sport remonte à loin... Avant la défaite en coupe du monde... Avant l'auto-plagiat... Et surtout avant la révélation des pratiques pour le moins douteuses de Bernie dans ses business, pratiques dont il est pour l'instant présumé innocent. En voilà un autre pour qui la dépénalisation du droit des affaires promise par Sarkozy est une aubaine en or massif.
Selon l'Equipe, Bernard Laporte aurait fait l’objet d’une enquête fiscale qui l’épinglerait pour double comptabilité, abus de biens sociaux, détournement d'actifs, transferts de fonds suspect, fausses factures, travail au noir ou encore retraits en espèces. On sent que les présomptions ne sont pas tout à fait légères. Y a de la matière, quoi.
"Vous croyez que moi, je vais aller dans une société faire des malversations ?" s'étrangle Bernie. Ben, euh, si tu pose la question, oui, on y croit quand même un peu, même si on sait que le rugby t'a fait homme. "Je vous parie tout ce que vous voulez que ça ne débouchera sur rien à l'arrivée. Si ce n'est ce redressement concernant la TVA." Avec Sarko aux commandes, ta prophétie est effectivement courageuse... Il t'arrivera pas grand chose, va. Même cette histoire de TVA, après tout, c'est si peu !
Mouillé par un rapport du fisc pour un banal "Je prends l'oseille directement dans la caisse de la chaîne de restaus dont je suis actionnaire", Bernie n'a pas à s'inquiéter outre-mesure. Confidence du Figaro (19.10.07) : "Le rapport du fisc a été remis en mars 2007, au terme de près d'un an d'enquête et d'une quinzaine de perquisitions mais il serait bloqué au ministère du budget. Dès décembre prochain, précise le site internet de l’Equipe, les infractions fiscales seront prescrites, affirme le site d'informations sportives." (Oh la belle phrase pleine de prudence et de pléonasmes grotesques).
Deux autres affaires concernent le futur sous-ministre, selon le même article du Figaro : "D’une part, "une résidence de tourisme qu'il a créée avec deux associés a été mise en liquidation judiciaire en avril dernier". Moins d’un an après le début de son exploitation, explique le site de l’Equipe qui ajoute : "l'affaire, aujourd'hui sur le bureau d'un juge de tribunal de commerce, pourrait avoir des suites pénales car une soixantaine de personnes lésées par cette liquidation ont annoncé leur intention de déposer plainte". D’autre part, une plainte aurait été déposée par un couple de casinotiers indépendants contre Bernard Laporte. Ce couple l’accuse d'avoir "fait jouer ses relations amicales avec Nicolas Sarkozy pour tenter d'obtenir la moitié des parts leur établissement" (sic)."
On imagine Laporte aller promouvoir les vertus virilisantes du rugby devant la jeunesse de France ("Si ça vous intéresse, lisez mon livre, aux éditions Michel Lafon"), et encourager les "sauvageons" des cités à apprendre la noblesse, le fair-play et l'esprit sportif... Faites ce que je dis, pas ce que je fais (impunément).
Outre son goût immodéré pour les jûteux contrats publicitaires (jambon, rasoirs, croquettes pour chiens) ; pour les pseudo-conférences business de coaching de cadres (on imagine la scène : "Soyez toujours offensifs ! N'ayez pas peur du combat ! Soyez vous-même !") facturées à plusieurs milliers d'euro la prestation ; pour les rachats de business connotés "blanchiement d'argent sale" (casinos, bar à putes, vignobles) ; Bernard Laporte a également le goût de l'autoplagiat. C'est Rue89 qui détaillait la croustillante affaire : des pages et des pages de similitudes entre "Au boût de mes rêves" (éditions Robert Laffont) et "Le rugby m'a fait homme" (éditions Michel Lafon). C'est dire si cet homme a le goût du travail bien fait.
Contesté par ses joueurs pour ses choix tactiques lors de la coupe du monde de rugby, il le fût également pour la sarkozyfication assez ahurissante de sa communication, poussant le vice jusqu'à sarkozyfier également sa stratégie sportive, inventant une sorte de lyssenkisme rubgystique des plus détonnants. Lecture de la lettre à Guy Môquet, comparaisons douteuses ("Ce soir on a été grands comme le Président Sarkozy"), présence lourdingue du petit chef de l'Etat dans les vestiaires où il a pu dispenser ses précieux conseils ("Une défaite c'est pas grave, moi aussi j'ai connu des défaites"). Michalak et quelques autres l'avouent : "On n'adhérait plus au discours de Laporte". Bref, il était temps pour Laporte de dégager du rugby.
Seulement voilà. La nomination-gag de Laporte au Secrétariat d'Etat au sport remonte à loin... Avant la défaite en coupe du monde... Avant l'auto-plagiat... Et surtout avant la révélation des pratiques pour le moins douteuses de Bernie dans ses business, pratiques dont il est pour l'instant présumé innocent. En voilà un autre pour qui la dépénalisation du droit des affaires promise par Sarkozy est une aubaine en or massif.
Selon l'Equipe, Bernard Laporte aurait fait l’objet d’une enquête fiscale qui l’épinglerait pour double comptabilité, abus de biens sociaux, détournement d'actifs, transferts de fonds suspect, fausses factures, travail au noir ou encore retraits en espèces. On sent que les présomptions ne sont pas tout à fait légères. Y a de la matière, quoi.
"Vous croyez que moi, je vais aller dans une société faire des malversations ?" s'étrangle Bernie. Ben, euh, si tu pose la question, oui, on y croit quand même un peu, même si on sait que le rugby t'a fait homme. "Je vous parie tout ce que vous voulez que ça ne débouchera sur rien à l'arrivée. Si ce n'est ce redressement concernant la TVA." Avec Sarko aux commandes, ta prophétie est effectivement courageuse... Il t'arrivera pas grand chose, va. Même cette histoire de TVA, après tout, c'est si peu !
Mouillé par un rapport du fisc pour un banal "Je prends l'oseille directement dans la caisse de la chaîne de restaus dont je suis actionnaire", Bernie n'a pas à s'inquiéter outre-mesure. Confidence du Figaro (19.10.07) : "Le rapport du fisc a été remis en mars 2007, au terme de près d'un an d'enquête et d'une quinzaine de perquisitions mais il serait bloqué au ministère du budget. Dès décembre prochain, précise le site internet de l’Equipe, les infractions fiscales seront prescrites, affirme le site d'informations sportives." (Oh la belle phrase pleine de prudence et de pléonasmes grotesques).
Deux autres affaires concernent le futur sous-ministre, selon le même article du Figaro : "D’une part, "une résidence de tourisme qu'il a créée avec deux associés a été mise en liquidation judiciaire en avril dernier". Moins d’un an après le début de son exploitation, explique le site de l’Equipe qui ajoute : "l'affaire, aujourd'hui sur le bureau d'un juge de tribunal de commerce, pourrait avoir des suites pénales car une soixantaine de personnes lésées par cette liquidation ont annoncé leur intention de déposer plainte". D’autre part, une plainte aurait été déposée par un couple de casinotiers indépendants contre Bernard Laporte. Ce couple l’accuse d'avoir "fait jouer ses relations amicales avec Nicolas Sarkozy pour tenter d'obtenir la moitié des parts leur établissement" (sic)."
On imagine Laporte aller promouvoir les vertus virilisantes du rugby devant la jeunesse de France ("Si ça vous intéresse, lisez mon livre, aux éditions Michel Lafon"), et encourager les "sauvageons" des cités à apprendre la noblesse, le fair-play et l'esprit sportif... Faites ce que je dis, pas ce que je fais (impunément).
4 commentaires:
Voilà un portrait bien synthétique du futur secrétaire. Une "troisième affaire" consisterait en la vente des maillots de l'équipe de France signés vendus sur son site pour la modique somme de 150€ (possibilité de payer par chèque à l'ordre de Bernie) et sans la permission de la FFR. Un coup révélé par le Canard, et esquivé par le Laporte par un bienveillant: "de toute manière c'est destiné à la charité"
Très juste, nous aurions pu l'ajouter !
"le rugby est-il de droite ou de gauche ?" ce n'est pas évident car les règles du rugby sont très compliquées... et Laporte sera secrétaire d’Etat ou pas; un Sarkosiste con vaincu ne se doit-il pas d'être mâle verssateur? (désolée, un peu tard!)
Nous vous remercions de intiresnuyu iformatsiyu
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